Le Cytomégalovirus (CMV) est un virus qui appartient à la famille des Herpès virus. Dans la plupart du temps, il s'agit d'une infection survenant dans l'enfance dans la majorité des cas.
Le point dans notre article.
Cytomégalovirus : qu'est-ce que c'est ?
C'est un virus qui fait partie de la famille des Herpès virus. Il n'atteint que le genre humain. Ce virus est contenu dans les différents types de sécrétions: larmes, salives, urines, sang, sécrétions génitales, lait maternel, mucus. Il s'agit d'un virus très contagieux, qui peut se transmettre :
- transmissions par les gouttelettes nasales au cours d'un éternuement ou d'une toux ;
- transmission sexuelle ;
- transmission entre la mère et le fœtus au cours de la grossesse ;
- transmission au cours de l'allaitement ;
- transmission au cours d'une greffe d'organe ou de moelle osseuse.
La période pendant laquelle un malade est contagieux peut être très longue, notamment chez les jeunes enfants et les personnes dont les défenses immunitaires sont abaissées. Ainsi, une personne peut être contagieuse pendant plusieurs années, par excrétion du virus.
Ce virus est détruit par l'eau de Javel, par l'ébullition, le savon et les désinfectants d'usage courant. Il serait en revanche résistant à la congélation.
Symptômes du cytomégalovirus
Une fois le virus contracté, la période d'incubation est d'un mois en moyenne. Dans l'immense majorité des cas (90 %), la maladie ne provoque pas de symptômes et on n'identifie pas l'infection à CMV. Cette infection se contracte le plus souvent chez le nourrisson, l'enfant ou le jeune adulte. La plupart des personnes ne savent donc pas qu'elles ont été infectées par le CMV.
Parfois, des symptômes semblables à ceux de la grippe ou de la mononucléose peuvent exister :
- Présence d'une fièvre isolée pouvant durer de 15 jours à 3 mois. Elle peut s'accompagner de fatigue, de douleurs musculaires, de maux de tête. Un amaigrissement peut aussi s'observer.
- Dans de rares cas, le CMV peut se manifester par une infection pulmonaire (pneumopathie) ou même un syndrome de Guillain-Barré.
Chez les personnes qui ont toutes leurs défenses immunitaires, le traitement est uniquement symptomatique. C'est-à-dire qu'on lutte contre la fièvre ou la douleur. L'usage d'un traitement anti-viral ne se justifie pas dans cette population. En revanche, chez les personnes ayant bénéficié d'une greffe ou immuno-déprimées, le traitement antiviral est indiqué.
Une fois le virus contracté, l'immunité est durable. Le virus peut rester latent dans certaines cellules du corps, ce qui peut être grave chez un sujet immuno-déprimé.
Bon à savoir : actuellement, il n'existe pas de vaccin contre le CMV.
Cytomégalovirus et grossesse
Lors d'une grossesse, il n'est pas recommandé de réaliser systématiquement une sérologie à la femme enceinte afin de savoir si elle a déjà été infectée par le CMV ou non. Ce dépistage peut s'effectuer en fonction des facteurs de risque et de l’épidémiologie locale du CMV.
Si elle n'est pas immunisée et contracte l'infection pendant la grossesse, les éventuels risques ne sont pas pour elle, mais pour son fœtus. Dans 90 % des cas, il n'y a aucune conséquence pour le fœtus. Plus rarement (10 % des cas), une infection materno-fœtale par le CMV peut entraîner :
- des séquelles neurologiques (le CMV congénital est responsable de 10 % de tous les cas d’infirmités motrices cérébrales chez les enfants) ;
- des séquelles sensorielles (l’infection à cytomégalovirus est la cause la plus importante des surdités sensorineurales d'origine non génétique) ;
- des malformations.
Les enfants en bas âge étant la principale source de contamination au cours de la grossesse, des mesures de prévention doivent être mises en place si, enceinte, vous êtes entourée d'enfants en bas âge à la maison ou au travail : se laver les mains après avoir changé la couche sale d’un bébé, ne pas partager le même verre, la même cuillère et fourchette avec un enfant de moins de 5 ans, ne pas embrasser sur les lèvres et éviter les contacts avec les sécrétions nasales ou les larmes.