Les colères des enfants sont naturelles même si notre rôle en tant que parents est de leur apprendre à gérer leurs émotions. Comment ? Voici quelques conseils pour comprendre et faire face à la colère de son enfant.
1. Respectez la colère de votre enfant
Commencez par vous dire que la colère est une émotion saine. Elle apparaît souvent à la suite d'une frustration. Elle doit être respectée et entendue.
- Avant 2 ans, l'enfant n'a pas les mots pour dire ce qui ne va pas et va être tenté d'utiliser le cri, la colère, le caprice pour obtenir ce qu'il veut.
- Entre 2 et 3 ans, c'est la « crise du non ». L'enfant s'affirme en tant qu'individu à part entière. Il veut montrer qu'il peut faire comme ses parents : s'opposer, dire non, choisir.
- Après 3 ans, la colère est souvent le signe que l'enfant est dépassé par les émotions qu'il est en train de vivre. Il ne sait pas encore faire face, ça déborde !
- À tout âge, les colères sont possibles, même les adultes sont parfois en colère (observez-vous !). L'enjeu n'est pas de refouler ou de cacher sa colère. Il faut apprendre à l'accueillir et à la vivre positivement. Cet apprentissage est long. Soyez patients !
La colère n'est pas la seule émotion difficile à gérer : la peur, la tristesse, etc. sont aussi pour les enfants des étapes. Il faut donc régulièrement parler avec ses enfants des émotions, mettre des mots dessus, les laisser s'exprimer, leur lire des livres pour enfants sur ces thématiques. Il faut que les enfants connaissent toute la palette des émotions qu'ils vont vivre et croiser.
2. Bien réagir face à la colère de l'enfant
Les enfants doivent avant tout apprendre à reconnaître leurs émotions, à les nommer et à identifier ce qui les cause. Par conséquent, quand votre enfant fait une colère, aidez-le à se repérer dans ses émotions :
- Au lieu de dire « arrête, calme-toi, stop… », dites plutôt « tu as l'air en colère, tu as envie de crier, de pleurer… » et essayez de savoir pourquoi : « dis-moi ce qui ne va pas ». Comprendre pourquoi l'enfant en est venu à la colère, la raison cachée, est nécessaire, pour que l'enfant fasse des liens et que plus tard il trouve des solutions avant d'être en colère.
- Si ce n'est pas possible de parler pendant la colère, essayez de le faire quand il se sera calmé.
L'enfant a besoin de vous. Touchez-le, vous pourrez peut-être même le prendre dans vos bras s'il vous laisse faire. S'il vous repousse ou vous tape, proposez-lui de rester un moment seul au calme. Il ne s'agit pas de le punir mais de trouver le moyen de faire retomber la pression. Si l'enfant vous tape ou tape quelqu'un d'autre, rappelez-lui les règles : « dans cette maison on ne tape pas ».
- Dans tous les cas, gardez votre calme.
- Si vous aviez décidé de ne pas céder à un caprice (je veux un bonbon, donne-moi ça, etc.), tenez bon. Sinon l'enfant risque d'utiliser la colère comme un bon moyen d'obtenir ce qu'il veut : vous risquez de voir les colères se répéter.
Après la colère : il est nécessaire d'expliquer à son enfant qu'il est normal de connaître des émotions qui nous submergent (trouvez vos mots pour lui dire) mais que c’est en communiquant qu’on trouve des solutions.