Sanctions de l'enfant

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Il faut distinguer sanction et punition. Une punition est l'expression d'un rapport de force dans lequel l'adulte exerce son pouvoir sur l'enfant. La sanction, elle, est définie comme une conséquence prévue à l'avance d'une transgression des règles.

Principe de la sanction

Une sanction est la conséquence de la transgression du règlement : si l'enfant n'a pas respecté une règle qu'il connaissait et qu'il l'a transgressée en connaissance de cause, une sanction doit être la conséquence de ce comportement, que ce soit à l'école ou à la maison.

Pour qu'une sanction soit juste, il faut que la règle, mais aussi la sanction, soit :

  • connues à l'avance par l'enfant ;
  • suffisamment claires pour lui.

De ce fait, un enfant de moins de 2 ans est trop jeune pour comprendre les règles et les sanctions attachées à celles-ci. Il ne peut donc pas être sanctionné. À cet âge, les parents doivent utiliser le « non » pour imposer des limites et transmettre des règles.

Les sanctions doivent avoir un intérêt éducatif et constructif. Elles permettent l'apprentissage des règles de vie en société. Elles ne doivent jamais être violentes ou humiliantes, ce serait alors de la maltraitance.

Par ailleurs, la sanction n'est pas une solution miracle. Si un enfant transgresse les règles de façon répétée, il faut se questionner sur les méthodes d'éducation jusque là adoptées ou bien sur le bien-être de l'enfant. Le non-respect des règles peut révéler un enfant hyperactif, particulièrement s'il est en difficultés scolaires, ou bien un enfant déprimé, la transgression étant alors un moyen pour qu'on s'intéresse à lui.

Bon à savoir : l'article 371-1 du Code civil (modifié par la loi n° 2019-721 du 10 juillet 2019) interdit désormais les violences éducatives ordinaires. Il dispose que : « L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ».

Différents types de sanctions

Pour qu'une sanction soit éducative et constructive, elle peut s'incarner selon trois formes :

  • La frustration : en privant l'enfant d'un objet, d'un jeu, d'un plaisir, d'un bénéfice.
  • La mise à l'écart : isoler l'enfant seul dans un endroit calme afin qu'il puisse réfléchir à ce qu'il a fait. Attention toutefois, la mise à l'écart n'a de sens que si l'enfant peut réintégrer la groupe plus tard après sa réflexion.
  • La réparation : l'adulte doit s'efforcer d'imaginer avec l'enfant des actions qui puissent réparer ce qui a été fait de façon physique, matérielle ou psychique.

Pour qu'une sanction soit optimale et bénéfique, il faut autant que possible que celle-ci soit en lien avec la règle transgressée.

Par ailleurs, à chaque âge sa sanction. Durant la crise d'adolescence, nombre de jeunes transgressent les règles familiales autant que civiques. Il est donc fréquent qu'un ado ait besoin d'être sanctionné. Or, inutile de le mettre au coin comme sa petite sœur de 5 ans. Il faut adapter la sanction à l'ado et procéder cas par cas. Grosse bêtise, grosse sanction, petite bêtise, petite sanction.

Sanctions : le bon moment

Comme écrit précédemment, l'enfant de moins de 2-3 ans n'est pas assez mâture pour comprendre la sanction et les règles. Il n'y a donc pas d'intérêt éducatif à sanctionner un enfant en bas âge.

Après cet âge, quand l'enfant est en âge de comprendre, les sanctions peuvent être tantôt immédiates, tantôt différées.

  • La sanction peut être immédiate lorsque la règle a été posée clairement auparavant et que l'enfant refuse de la respecter.
  • La sanction peut être différée, de façon à ce que l'adulte puisse se laisser du temps pour opter pour la bonne sanction, et ceci afin d'éviter de sanctionner sous le coup de colère.

À savoir : différer une sanction comporte le risque de laisser un acte impuni.

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