
Les difficultés de la vie, un divorce par exemple, fragilisent l'autorité et l'éducation des petits. Les angoisses des parents, qui cèdent à toutes les demandes de leurs enfants, risquent de mal les préparer aux réalités de la vie d'adulte.
Voici donc 10 préceptes pour un enfant bien élevé.
Bon à savoir : l'article 371-1 du Code civil (modifié par la loi n° 2019-721 du 10 juillet 2019) interdit désormais les violences éducatives ordinaires. Il dispose que : « L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ».
Ne cédez pas aux caprices !

Pour un parent, il est si facile de céder aux caprices de son enfant et de lui acheter le dernier jeu à la mode. La crainte de le voir piquer une crise de colère l'emporte parfois sur la raison. Pourtant, dès qu'un nouveau jouet sortira, il recommencera, encore et encore, jusqu'à ce que vous cédiez.
Tenir bon : oui, mais, comment ?
- Expliquez-lui pourquoi il n'a pas besoin de ce jouet.
- Demandez-lui d'attendre sagement Noël ou son anniversaire.
Bon à savoir : la colère chez l'enfant est une émotion saine. Ne cherchez pas à la réprimer, au contraire laissez-la s'exprimer.
Différenciez besoins et désirs

L'enfant a tendance à ne pas faire la différence entre ses besoins réels et ses désirs. Il faudra lui donner des exemples pour lui expliquer ce dont il a besoin ou pas.
Exemple : votre enfant estime qu'un téléphone portable lui est indispensable, alors que vous savez pertinemment que vivre sans Smartphone, à son âge, reste tout à fait possible.
Bon à savoir : la loi n° 2018-698 du 3 août 2018 renforce l'interdiction d'utilisation des téléphones portables à l'école. Dans les écoles maternelles, élémentaires et les collèges, les élèves ne peuvent pas utiliser leur téléphone portable, que ce soit dans l'établissement ou lors des enseignements à l'extérieur, sauf exceptions prévues par les règlements intérieurs. Dans les lycées, cette interdiction doit être définie dans le règlement intérieur.
Définissez clairement les termes :
- Le besoin vital : les repas, la maison, les fournitures pour aller à l'école, les vêtements.
- Les désirs : les choses dont il pourrait parfaitement se passer.
Article
Ne le gâtez pas trop

À chaque anniversaire, à chaque événement particulier comme Noël, parents et grands-parents ne peuvent s'empêcher de couvrir les enfants de présents. Or, la période de Noël doit rester avant tout un moment de fête et de retrouvailles, même s'il est permis d'attendre également des cadeaux.
Pour éviter de faire déborder le sapin :
- Demandez à votre enfant d'écrire une lettre au Père Noël.
- Envoyez cette liste aux grands-parents et aux oncles et tantes qui participent à l’événement.
- Cantonnez-vous à l'achat d'un ou de deux cadeaux supplémentaires.
Bon à savoir : les cadeaux présentent une excellente occasion d'éduquer les plus jeunes aux valeurs du commerce équitable. De multiples boutiques et sites Internet proposent des jouets, respectueux de l'environnement et des hommes.
L'argent, ça se mérite !

L'argent de poche ne se distribue pas à tort et à travers. Pour apprendre la valeur de l'argent à son enfant, il faut instaurer quelques règles qui l'aideront, par la suite, à gérer son budget.
Les règles à suivre :
- Seulement quelques euros : pas besoin de plus.
- Donnez de l'argent dans un but précis : que va-t-il en faire ?
- Versez cet argent de manière régulière : par exemple, le dimanche soir.
- Apprenez-lui à gérer cet argent et à en connaître l'importance.
- Instaurez éventuellement une cagnotte pour chaque corvée effectuée : mettre la table, sortir les poubelles ou encore tondre la pelouse.
Attention : ce n'est pas parce qu'un écolier passe en classe supérieure ou qu'un collégien obtient son brevet qu'il mérite une récompense. Cela reviendrait à lui faire croire qu'il travaille uniquement pour obtenir une console de jeux. Seul, le travail sincère compte. Par exemple, après un exposé de longue haleine, il mérite (peut-être) une récompense.
Sachez dire non

Un enfant teste régulièrement ses parents avec insistance pour obtenir un grand nombre de choses. Même si votre enfant rentre dans une colère noire, sachez dire non et vous faire respecter. Il s'agit d'un des principes fondamentaux de l'éducation.
Pourquoi dire « non » ?
- Parce que pour un bambin, accepter le « non » est très important à sa construction. Sinon, plus tard, il fera vite face à des désillusions.
- Afin de poser des limites, au sein desquelles l'enfant se sent en sûreté.
- Pour apprendre à l'enfant à vous respecter et à respecter les autres, par la suite.
- Pour lui inculquer la patience.
- Pour forger une image de référence d'un adulte fort, à laquelle il voudra s'identifier lorsqu'il grandira.
Bon à savoir : si pour un enfant, une petite frustration n'est pas très grave, pour un parent refuser quelque chose peut représenter à tort le risque d'être moins aimé, d'être perçu comme un tyran ou pire, comme has-been.
Menacez avec parcimonie

« Si tu ne finis pas ton assiette, tu ne récupéreras pas ta console de jeux. ». Cette méthode ne fonctionne que si votre autorité permet réellement de mettre en application cette sanction. Dans le cas contraire, l'enfant verra clair dans votre jeu et n’accédera pas à votre demande.
Le chantage et les interdictions s'utilisent en dernier ressort :
- Parlez-lui calmement et posément pour apaiser le conflit.
- Plutôt que de le punir, offrez-lui au contraire une faveur s'il accède à votre demande (dessert, 10 minutes de console en plus, etc.).
Bon à savoir : au début de l'année 2014, des chercheurs de l'Université de l'Illinois, aux États-Unis, ont démontré que forcer un enfant à achever son assiette favoriserait l'obésité. En effet, faire manger un enfant qui n'a plus faim, annule ce signal envoyé par le corps rassasié, qui n'indiquera plus jamais au cerveau qu'il est temps de s'arrêter.
Apprenez à vous faire obéir

À la maison, c'est aux parents de fixer les règles. Ces règles qui impliquent la famille entière. Quand l'enfant les enfreint, il doit ressentir les conséquences négatives de ses actes. N'hésitez donc pas à le reprendre et à le punir, s'il vous désobéit :
- De manière systématique : 1 bêtise = 1 point, 2 bêtises = 2 points et à 5 points = plus de télé.
- Cette action doit être, à chaque fois, longuement expliquée pour devenir automatique.
Bon à savoir : la technique des points permet de calibrer la punition. Si l'enfant écope de 4 points, il se tiendra mieux avec cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Pour qu'une punition fonctionne, elle doit rester juste, à la mesure de l'acte commis.
Maîtrisez son ego

Entre adultes, il est parfaitement possible de faire un compliment excessif à une personne sachant faire la part des choses. Mais votre enfant, lui, risque de prendre votre compliment au pied de la lettre.
Lui donner confiance, oui, lui mentir, non !
Exemple : si votre enfant court particulièrement vite au cross organisé par son école, ne lui affirmez pas qu'il est le plus grand coureur du monde ! Lancée comme une gentille blague, un compliment exagéré peut très bien renforcer chez lui un ego surdimensionné !
Faites-lui des remarques constructives : « Tu cours particulièrement bien, si tu veux courir encore plus vite, peut-être serait-il intéressant de t'inscrire dans un club d'athlétisme ».
Ouvrez-lui les yeux sur les réalités du monde

Dans le monde, tout n'est pas tout beau et tout rose... Pour que votre enfant prenne conscience de ces difficultés, mais aussi de la chance qu'il a, n'ayez pas peur de parler avec lui de ce qui se passe ailleurs, surtout dans les pays pauvres.
Cultivez son ouverture d'esprit :
- Donnez une pièce aux sans-abris.
- Aidez les personnes âgées à porter leurs commissions.
- Donnez des jouets aux plus démunis.
Bon à savoir : les mineurs peuvent adhérer à tout âge à une association, à condition d'obtenir l'accord de leurs parents.
Article
Apprenez-lui à endosser des responsabilités

L'instinct parental pousse à toujours protéger ses petits, parfois trop ! Un enfant a aussi besoin d'apprendre à assumer ses responsabilités, sans attendre que les autres le fassent à sa place. S'il a été insolent avec son instituteur par exemple, ne lui trouvez pas toutes les excuses du monde ! Il doit être grondé.
Assumer ses responsabilités, c'est :
- reconnaître ses torts ;
- s'excuser ;
- accepter la punition.
Bon à savoir : 15 % des enfants jusqu'à 16 ans ont déjà été victimes d'un accident domestique.
Pages Jaunes vous en dit plus
Un enfant qui doit obéir, respecter, aider, compter son argent... n'est justement pas un enfant mal-aimé, bien au contraire. En lui inculquant certaines règles, vous l'aiderez à mieux se construire dans sa vie d'adulte, au contact des autres.
PagesJaunes vous en dit plus :
- La relation parent-enfant
- Résidence alternée, les enfants en alternance chez les parents
- Distinguer le lâcher-prise du désengagement
Pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur l'éducation de vos enfants, téléchargez gratuitement nos guides pratiques :