Syndrome de reye

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Enfant chez le médecin Getty / JackF

Maladie rare qui touche surtout les enfants et les adolescents, le syndrome de Reye est à prendre très au sérieux car il peut être mortel ou laisser des séquelles.

Difficile à diagnostiquer, voici comment se manifeste ce syndrome, ses causes et le traitement adapté.

Syndrome de reye : symptômes

Le syndrome de Reye est une maladie dont on compte 0,08 cas pour 100 000 personnes en France. Il se caractérise par une atteinte du cerveau non inflammatoire associée à une atteinte du foie. Il cause en effet une enflure du foie et du cerveau et peut être fatal.

Ce syndrome tient son nom de Ralph Douglas Reye qui a été le premier à le décrire en 1963. En cas de syndrome de Reye, on constate les symptômes suivants :

  • vomissements persistants, abondants et violents ;
  • somnolence ;
  • apathie ;
  • irritabilité ;
  • parfois convulsions.

Des symptômes plus graves peuvent apparaître à un stade avancé comme la disparition des réflexes rotuliens, la paralysie des membres inférieurs et supérieurs et des troubles de la vue, un coma ou encore un arrête cardiaque.

Causes du syndrome de reye

Les causes du syndrome de Reye sont encore incomplètement connues. Il s’agirait d’une atteinte des mitochondries, petits organismes contenus dans chacune de nos cellules.

La plupart des cas surviennent après une infection virale, comme la varicelle ou la grippe, et le plus souvent pendant la saison de la grippe, à la fin de l'automne et pendant l'hiver.

Dans les années 70 et 80, il a été rapporté que la très grande majorité des victimes avaient pris de l'aspirine ou d'autres produits contenant des salicylates au cours des quelques jours précédant l'apparition du syndrome de Reye.

La prescription d'aspirine a donc ensuite été revue à la baisse, même si aucune étude aujourd'hui ne prouve le rôle de l'aspirine dans la survenue d'un syndrome de Reye. On sait en tout cas que le syndrome de Reye n'est pas contagieux.

Bon à savoir : les mitochondries sont des éléments de la cellule qui sont en charge de la production d'énergie afin que celle-ci puisse continuer à se développer et à remplir sa fonction dans l'organe considéré.

Syndrome de reye : comment le traiter ?

La prise en charge thérapeutique reste symptomatique. Le pronostic dépend du degré d’insuffisance hépatocellulaire (foie) et de la sévérité de l’état neurologique. Les examens suivants seront pratiqués en cas de supsicion de syndrome de Reye :

  • un dosage des transaminases (enzymes libérées par le foie malade) ;
  • une concentration élevée d’ammoniac ;
  • une hypoglycémie (chute du taux de sucre dans le sang).

Une ponction lombaire pourra également être pratiquée afin d'éliminer une méningite (diagnostic différentiel). Enfin c'est la biopsie hépatique qui mettra en évidence une stéatose hépatique (foie engorgé) et confirmera le diagnostic du syndrome.

Le traitement consiste à :

  • traiter l’encéphalopathie (hospitalisation en réanimation) ;
  • prévenir et guérir les lésions du foie ;
  • prévenir la lésion d'autres organes ;
  • surveiller le cœur ;
  • surveiller les éventuelles séquelles neurologiques.

Bon à savoir : aujourd'hui, le syndrome de Reye a pratiquement disparu avec la contre-indication de l'aspirine lors d'épisodes de varicelle ou de grippe chez l'enfant.

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