Des pleurs incessants de longues minutes durant, un sentiment d'impuissance et d'incompréhension... Tout parent est confronté aux cris de son nourrisson et se retrouve parfois démuni quant à la réponse à y apporter.
Faut-il laisser pleurer son enfant ou au contraire venir le voir dès que vous l'entendez ?
Réponse dans notre astuce.
Bon à savoir : le site internet 1000-premiers-jours.fr accompagne les nouveaux parents. Ceux-ci peuvent y trouver les réponses aux questions qu’ils sont susceptibles de se poser de la grossesse aux 2 ans de l’enfant.
Pleurs de bébé : son seul moyen d'expression
Les tout-petits ne disposent pas de la parole pour interagir avec les personnes qui les entourent et exprimer leurs besoins. Un unique moyen est à leur disposition : les pleurs !
Un bébé ne pleure jamais sans raisons. Parfois difficiles à identifier, les causes sont multiples :
- l'éloignement de la mère, le besoin de contact avec les adultes référents ;
- le stress, l'angoisse ;
- la fatigue, l'énervement ;
- la faim ou un inconfort physique (besoin d'être changé, maux de ventre, etc.).
Bon à savoir : chez l'Homme comme chez l'ensemble des mammifères, les nouveaux nés émettent des appels particuliers qualifiés de « cris de détresse liés à la séparation », qui cessent lorsque la mère revient à leur contact.
Laisser pleurer les bébés : pression de la société et conséquences
Une tendance à contrôler les pleurs
Dans nos sociétés occidentales, les pleurs sont souvent mal perçus. On répète aux jeunes parents que leur bébé deviendra capricieux s'ils répondent très rapidement à ses cris, et qu'un nourrisson devrait « faire ses nuits » à quelques mois, voire quelques semaines.
Différentes méthodes, comme la fameuse technique des « 5-10-15 », incitent les parents à attendre un temps de plus en plus long avant de répondre aux pleurs de leur bébé, ou de le laisser pleurer lorsqu'il se réveille la nuit, pour que les appels cessent progressivement.
À noter : Richard Ferber est le pédiatre à l'origine de ces méthodes destinées à apprendre à l'enfant à s'endormir sans le réconfort de ses parents, présentées dans son ouvrage « Solve Your Child's Sleep Problems » (« résolvez les problèmes de sommeil de votre enfant »), paru en 1985.
Conséquences de l'absence de réaction
Les pleurs s'accompagnent de la sécrétion de molécules de stress dans l'organisme du bébé, qui le mettent à rude épreuve.
Dans le cadre d'une étude publiée en juillet 2012 dans la revue « Early Human Development » et menée en Nouvelle-Zélande, le taux de cortisol, l'hormone du stress, a été mesuré dans la salive de bébés âgés de 4 à 10 mois qui devaient s'endormir seuls. Leurs mères étaient présentes dans une pièce voisine sans pouvoir intervenir.
Les chercheurs ont noté :
- Que les bébés pleuraient beaucoup durant les premiers jours de l'expérience, et que le taux de cortisol était élevé.
- Au troisième jour de tests, ils cessaient de pleurer.
- Malgré l'absence de manifestations audibles traduisant leur mal-être, le taux d'hormone du stress restait élevé.
Et des conséquences se manifestent à long terme : les enfants dont on a ignoré les pleurs étant bébé sont anormalement sensibles aux traumatismes qu'ils peuvent subir.
Des chercheurs canadiens avaient montré en 2005 dans une étude publiée dans « Dialogues in Clinical Neurosciences », que de jeunes rats présentaient un nombre accrus de récepteurs au cortisol dans leur cerveau lorsque leurs mères répondaient peu à leurs appels. Leur sensibilité au stress était ainsi accrue.
Réponse aux pleurs de son bébé
Impact sur le développement du cerveau
Lorsque les parents répondent aux pleurs de leur enfant :
- Celui-ci sait qu'il est écouté et continue à exprimer ses besoins.
- Cette phase ne dure que quelques temps, et plus les parents sont prompts à réagir dans les premiers mois, plus l'enfant se développe de manière équilibrée, avec un sentiment de sécurité profond.
- Il deviendra ainsi un bambin confiant, serein et autonome.
Le cerveau des tout-petits est très immature et les expériences vécues par l'enfant vont avoir un impact sur celui-ci. Une éducation bienveillante, dans laquelle les parents répondent rapidement aux pleurs, a une influence positive sur :
- Le développement intellectuel de l'enfant : sa pensée, sa faculté à mémoriser, ses apprentissages se font plus efficacement ;
- Le développement affectif : les capacités à établir des relations sociales, à exprimer et gérer ses émotions sont également facilitées ;
Le stress est au contraire particulièrement néfaste sur les cerveaux immatures des nourrissons.
Maternage proximal pour apaiser le bébé
Apaiser les pleurs de son bébé passe par une grande proximité, de la mère mais aussi du père, avec leur tout petit. Celle-ci peut être facilitée par différentes pratiques comme :
- Le portage, en effet l'espèce humaine fait partie des primates qui portent leurs bébés. Les jeunes enfants ont besoin de ce contact physique très étroit. Les écharpes de portage représentent une solution confortable et pratique pour l'adulte et le bébé.
- La réponse immédiate aux pleurs.
- L'allaitement maternel.
- Et le cododo.
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