Bébé qui pleure le soir

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Larmes d'un bébé 123RF / Suphakaln Wongcompune

Bébé pleure le soir, c'est plutôt l’expression de son développement normal que d'un problème. C'est aussi un comportement universel chez tous les petits du monde, ainsi que chez toutes les espèces de mammifères.

Toutes les infos dans notre article.

Bébé qui pleure le soir : crise passagère

Chez le tout-petit, des pleurs qui peuvent paraître excessifs et inexpliqués, surviennent en fin de journée entre 18 et 20h.

Ils débutent vers la deuxième semaine de vie, culminent au cours du deuxième mois, et s'atténuent vers le troisième ou quatrième mois, ce qui coïncide avec de grands changements psychomoteurs et avec l'organisation de son sommeil (alternance jour-nuit).

Winicott écrit « Un bébé seul, ça n'existe pas ; il y a quelqu'un d'autre ». La fonction principale de ces pleurs est :

  • d'attirer des soins ;
  • de l'attention ;
  • et de créer des liens d'attachement.

De nombreuses études montrent que la durée des pleurs diminue quand la proximité mère-bébé est très favorisée. Les petits nourrissons des cultures traditionnelles pleurent beaucoup moins car ils sont portés 80 % du temps. Ainsi le nouveau-né intériorise la qualité de la relation qui se passe entre lui et sa mère, entre lui et son père.

Les pleurs servent à créer une proximité étroite entre les parents et l’enfant dans une situation très chargée émotionnellement.

Bon à savoir : un nourrisson, en comparaison aux autres mammifères, naît immature. Il est donc en dépendance totale de ses parents pendant les premiers mois de sa vie. La culture occidentale a tendance à laisser les bébés pleurer pour ne pas « leur donner de mauvaises habitudes ». Or des études scientifiques ont montré une accentuation des pleurs dans ce cas, ainsi qu'une augmentation de l'hormone du stress.

Bébé qui pleure le soir : capacité à exprimer ses besoins

Des spécialistes soulignent les bienfaits des larmes sur la santé physique et psychologique. Le bébé aurait besoin de se libérer d'un excès de tension physique ou émotionnelle :

  • « J'ai besoin d'être porté, câliné. »
  • « J'ai besoin d'être avec toi, j'ai besoin d'être contre ton sein, j'ai besoin de téter. »
  • « J'ai faim, j'ai soif, j'ai froid, j'ai chaud. »
  • « J'ai besoin d'être changé. »
  • « Ma couche est trop serrée. »
  • « J'ai mal (coliques, reflux, allergie au lactose…). »

Bon à savoir : dans ce dernier cas, n'hésitez pas à consulter votre pédiatre.

Que faire quand son bébé pleure le soir ?

D'un point de vue pratique, après vous être assuré que votre enfant n'a pas de mal-être physique, « contenez-le » pour le sécuriser : écoutez ses pleurs, simplement, en le blottissant contre vous. Favorisez une fin de journée dans le calme, avec des paroles douces pour le réconforter et le rassurer.Selon votre intuition, ce qui vous inspire, vos possibilités, votre sensibilité :

  • prenez-le sur votre avant-bras en lui caressant le dos ;
  • donnez-lui un bain avec peu de lumière ;
  • favorisez le contact peau à peau ;
  • promenez-le dans une écharpe contre votre cœur (cela lui rappelle sa vie in utero) ;
  • fredonnez-lui une mélodie que vous aimez ;
  • bercez-le ;
  • promenez-le dans un endroit apaisant (parc, nature) ;
  • massez-le doucement ;
  • progressivement, créez un rituel du coucher.

Bon à savoir : ne supprimez pas de sieste dans l'idée qu'il s'endorme plus facilement le soir. Le rythme de sommeil du bébé n'est pas le même qu'un adulte !

Bébé qui pleure le soir : ne pas se laisser submerger

Être parent n'est pas inné. Accueillir les pleurs d'un petit ne va pas de soi, et cela peut être éprouvant. Plus vous vous sentirez paisible, plus vous pourrez être proche de lui.

  • Si vous êtes fatigué, vous pouvez coucher votre bébé pour vous accorder un petit moment de calme ainsi qu'à votre enfant qui sent votre tension, puis revenir à ses côtés. Il se sera peut-être endormi pendant ce temps !
  • Trouvez du soutien auprès de vos parents, amis, voisins, sans attendre d'être débordé ou épuisé.
  • Inventez pour vous des instants réconfortants de petits bonheurs (siestes, promenade, sport, pause thé).
  • Offrez-vous des moments en couple.

Soyez rassuré et persuadé de faire de votre mieux avec toute votre intuition. Votre enfant est unique, et vous aussi !

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