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Pour le protéger contre certaines maladies infectieuses, un calendrier vaccinal des vaccins imposés au bébé a été établi.
Principe et intérêts des vaccins de bébé
En principe, les vaccins permettent à la fois de protéger l'enfant contre certaines maladies dangereuses, voire mortelles, et d'éliminer le risque qu'elles contaminent d'autres enfants de l'entourage. Ils permettent d'aider le système immunitaire à se défendre contre ces bactéries ou ces virus avec lesquels il pourrait entrer en contact.
En effet, le vaccin est une préparation injectable constituée de fragments de bactéries ou de virus tués, atténués ou purifiés. Introduite à très faible dose dans l'organisme, la substance active permet à l'organisme de stimuler ses défenses naturelles en vue d'une éventuelle contamination ultérieure. Celle-ci sera en effet beaucoup mieux combattue car les agents pathogènes seront rapidement reconnus et identifiés par le système immunitaire.
Important : des rappels sont nécessaires pour certaines infections, afin que l'organisme « n'oublie pas » comment les traiter.
Bon à savoir : le site internet 1000-premiers-jours.fr accompagne les nouveaux parents. Ceux-ci peuvent y trouver les réponses aux questions qu’ils sont susceptibles de se poser concernant la santé du bébé et ses vaccins.
Article
Infections concernées par les vaccins des bébés
Les vaccins protègent contre les infections suivantes : la tuberculose (vaccin BCG), la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, l'Haemophilus influenzae type B (HiB), le méningocoque du groupe C, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le pneumocoque.
En France, sont obligatoires :
- le DTP, vaccin contre la diphtérie, le tétanos (primo-vaccination et rappel à 18 mois) et la poliomyélite (primo-vaccination et rappels jusqu'à l'âge de 13 ans) ;
- les vaccins contre la coqueluche ;
- la rougeole, les oreillons, la rubéole (le ROR) ;
- l'hépatite B ;
- l'Haemophilus influenza ;
- le pneumocoque ;
- le méningocoque C.
Les injections correspondant à ces 11 vaccinations sont étalées sur deux ans.
Tous ces vaccins sont pris en charge à 65 % par la Sécurité sociale (excepté le ROR qui est remboursé à 100 %) et à 35 % par les mutuelles. La gratuité est appliquée dans les centres de vaccination pour les personnes sans mutuelle.
Les sages-femmes sont autorisées à prescrire et à pratiquer toutes ces vaccinations chez les nouveau-nés (arrêté du 12 août 2022 modifiant l'arrêté du 1er mars 2022 fixant la liste des vaccinations que les sages-femmes sont autorisées à prescrire et à pratiquer).
Bon à savoir : 70 % des enfants français recevaient les 11 injections avant même qu'elles ne deviennent obligatoires en janvier 2018, et 80 % en recevaient plus de huit. À noter que les enfants nés avant cette date ne sont pas concernés par cette réforme (pas de vaccination a posteriori).
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Article
Calendrier des vaccins du bébé
Âge de bébé |
Vaccins bébé |
---|---|
2 mois |
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4 mois |
|
5 mois |
Méningocoque C (vaccin conjugué MnC) et B (Bexsero, seconde injection). Pour augmenter la couverture vaccinale contre le méningocoque C, le calendrier vaccinal 2018 a prévu la vaccination des nourrissons avec une seule dose de primo-vaccination à 5 mois (vaccin MenC-TT ) suivie d’un rappel à l’âge de 12 mois. |
11 mois |
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12 mois |
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Entre 16 et 18 mois |
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Bon à savoir : dans le calendrier vaccinal 2022, la vaccination contre les infections invasives à méningocoques de sérogroupe B par Bexsero® est recommandée chez les nourrissons : première dose à l’âge de 3 mois, deuxième dose à 5 mois et dose de rappel à 12 mois.
Aspects pratiques des vaccins de bébé
Symptômes et effets secondaires des vaccins chez le bébé
Beaucoup de bébés font des réactions aux vaccins. Celles-ci sont tout à fait normales étant donné que le corps est en train de se défendre. Cependant, les symptômes disparaissent rapidement au bout d'un ou deux jours.
Ainsi, le bébé peut présenter une légère fièvre, des signes d'irritabilité, une somnolence, une tuméfaction à l'endroit de l'injection du vaccin.
Bon à savoir : si l'enfant est souffrant et a de la fièvre, votre médecin vous préconisera (sans doute) de retarder l'injection.
Notons également que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est favorable à un approfondissement des recherches concernant les potentiels risques de la présence d'aluminium dans les vaccins. Ce dernier pourrait entraîner un risque pour la santé, et notamment une myofasciite à macrophages et un syndrome de fatigue chronique (associé à des troubles cognitifs).
Dans une décision rendue publique le 6 mai 2019, le Conseil d'État indique toutefois qu'« aucun lien de causalité n'a pu être établi à ce jour entre adjuvants aluminiques et maladie auto-immune, eu égard notamment à l'hétérogénéité et à l'absence de spécificité des manifestations cliniques qui seraient associées à la lésion histologique de myofasciite à macrophages, et au très faible nombre de cas répertoriés (...), non plus qu'entre adjuvants aluminiques et autisme ». Le Conseil d'État base sa décision sur les rapports de l'Académie nationale de médecine de 2012, du Haut conseil de la santé publique de 2013 et de l'Académie de pharmacie de 2016 ainsi que sur les travaux de l'Organisation mondiale de la santé.
Contre-indication à la vaccination à la valence coquelucheuse
Certains enfants présentent une contre-indication à la vaccination à la valence coquelucheuse : ils ont présenté une encéphalopathie, des troubles neurologiques ou une épilepsie dans les 7 jours suivant une vaccination par un vaccin contenant la valence coquelucheuse. Un vaccin dépourvu de valence coqueluche (vaccin DT adsorbé) peut être obtenu pour ces enfants s'ils ont entre 6 mois et 6 ans.
Ce vaccin DT n'étant pas commercialisé en France, des unités d’un vaccin comparable initialement destinées au marché nord-américain sont importées et mises à disposition à titre exceptionnel par Sanofi Pasteur Europe. Pour obtenir ce vaccin, le médecin prescripteur doit en faire la demande en remplissant un formulaire spécifique qui sera transmis au laboratoire qui livrera le vaccin à la pharmacie mentionnée sur le formulaire.
Réduire la douleur et le stress liés à la vaccination
De nombreux parents se trouvent désemparés et désarmés face aux cris et aux pleurs de leur bébé au moment de la vaccination (ou dans le cadre d'une prise de sang). Il existe pourtant quelques solutions simples et efficaces à mettre en œuvre.
Contre la douleur, on peut appliquer un anesthésique tel qu'un patch ou une pommade sur la zone concernée une demi-heure à une heure avant la piqûre, et/ou donner une cuillerée d’eau sucrée aux nourrissons deux minutes avant l'injection.
Contre le stress, on peut distraire le bébé avec de la musique, un jouet, etc., le cas échéant allaiter le nourrisson, et pendant la piqûre, lui parler doucement ou chanter une chanson.
Important : il ne faut surtout pas contraindre les bébés en les maintenant de force.
Vaccins bébé : pour ou contre ?
Certains parents refusent les vaccins du bébé et contournent la loi en demandant à leur médecin une attestation de vaccination de complaisance. D'après une enquête publiée en octobre 2016, seulement 69 % des personnes interrogées disent faire confiance à la vaccination.
Les raisons invoquées par cette minorité de parents ? Des doutes pesant sur certains vaccins pour bébés et la présence d'aluminium. Pourtant, selon l'Inserm, les vaccins du bébé ont permis de diviser par 30 au moins la mortalité due à certaines maladies infectieuses. Il reste en réalité impossible de prouver que ce sont bien les vaccins qui sont à l'origine de la disparition de ces maladies. En effet, la peste a été éradiquée sans le moindre vaccin par exemple.
Bon à savoir : le recours aux adjuvants aluminiques, qui existe depuis 1926, est en l'état actuel des connaissances, indispensable à la stimulation de la réponse immunitaire aux antigènes vaccinaux inactivés ou purifiés. Ils ne pourraient être remplacés par des adjuvants à base de phosphate de calcium, argumentent les sages.
Les parents qui refusaient de respecter la vaccination obligatoire de leur enfant encouraient théoriquement jusqu'à 6 mois de prison et 3 750 € d'amende. Ces sanctions ont été levées avec la loi sur l'obligation vaccinale des 11 vaccins pédiatriques. Cependant, sans vaccination, les enfants ne seront pas admis en collectivité (crèche, école, garderie, colonie de vacances, centre de loisirs, etc.) et des vérifications des carnets de santé ont lieu depuis le 1er juin 2018. Le maintien de l'enfant en collectivité est désormais subordonné à la justification chaque année de la réalisation des vaccinations obligatoires (décret n° 2019-137 du 26 février 2019, venu compléter l'article R. 3111-8 du Code de la santé publique). De plus, le non-respect des obligations vaccinales par les parents est un motif de démission légitime pour les assistants maternels, c’est-à-dire ouvrant droit aux allocations chômage (décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019).
À noter : depuis le 1er novembre 2019, une assistante maternelle qui démissionne suite au refus des parents de faire vacciner l'enfant qu'elle garde (en application des dispositions de l'article L. 3111-2 du Code de la santé publique) peut bénéficier des allocations chômage. Cette démission est en effet considérée comme légitime (article 2 du règlement annexé au décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d'assurance chômage).
Bon à savoir : depuis 1989, la France n'a connu aucun cas de poliomyélite et le tétanos n'a touché que 36 personnes dont l'âge moyen était de 82 ans entre 2008 et 2011.
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