Spasme du sanglot

Sommaire

Bébé nourrisson nouveau né pleurs pleure 123RF / Mariya Smoliakova

Le spasme du sanglot n'est pas grave et il n'est pas le signe d'une maladie ! Il est simplement l'expression impressionnante d'une colère, d'une douleur, d'une frustration ou d'une peur de votre enfant.

Il peut aller jusqu'à la perte de connaissance pendant quelques instants, mais sans entraîner de conséquences.

Le point maintenant.

Signes du spasme du sanglot

À cause d'une contrariété, votre petit enfant pleure tout à coup. Il pleure de plus en plus fort, et a du mal à reprendre son souffle :

  • l'instant d'expiration, la plupart du temps silencieux, augmente ;
  • la bouche de votre l'enfant est ouverte, mais aucun son ne vient ;
  • votre enfant devient bleu et se met en apnée.

Si l'apnée continue, votre petit tombe en syncope. Il est tout mou comme une poupée de chiffon, et perd connaissance. Il ne bouge plus, ne respire plus et est bleu.

Après quelques instants, il se remet à respirer et reprend conscience :

  • De temps en temps, l'apnée se prolonge et les mains et les pieds effectuent des mouvements anormaux. Votre enfant finit toujours par se réveiller spontanément sans nécessité de traitement.
  • Plus rarement, il peut s'agir de la forme pâle. Elle aussi est causée par une frustration. Il n'y a pas de cri et votre enfant pâlit et s'évanouit sans un pleur.

Ces deux manières ne sont pas toujours facilement distinctes. Parfois, votre bébé peut montrer les deux sortes de malaises (bleu et blanc) : il hurle, ses lèvres sont bleues, puis tout à coup, son visage devient très blanc, et il s'évanouit.

Bon à savoir : le spasme du sanglot ne survient plus après 5-6 ans.

Spasme du sanglot : que faire ?

En premier, essayez de ne pas paniquer, le spasme du sanglot est impressionnant pour les parents :

  • Restez le plus calme possible, et emmenez votre enfant dans un lieu tranquille, loin des autres personnes.
  • Ne tentez pas de le secouer ou de le suspendre par les pieds. Si votre enfant perçoit votre inquiétude, cela peut accentuer son trouble.
  • Aussi, essayez de lui monter que vous êtes imperturbable, que vous n'êtes pas affolé et que vous ne hurlez pas de peur devant ce tableau qui semble si inquiétant.

Par crainte de le voir à nouveau perdre connaissance, vous pourriez ne plus oser lui résister, et il le comprend très vite et risque de recommencer pour exercer une certaine influence sur vous. Votre enfant se sent sécurisé lorsque vous lui posez des limites claires.

Spasme du sanglot et autres pertes de connaissance

Le spasme du sanglot peut ressembler à d'autres malaises :

  • Une convulsion : elle survient la plupart du temps lors d'un pic fébrile. L'enfant pâlit, tombe, a des secousses, sa tête se met en arrière, les yeux révulsés. Il perd connaissance, puis se réveille après quelques minutes. La majorité des convulsions ne durent pas plus de 5 minutes. Dans ce cas, découvrez l'enfant, et placez-le en position latérale de sécurité.
  • Une crise d'épilepsie : elle se produit quand les impulsions électriques du cerveau sont désorganisées. Les muscles ont alors des mouvements involontaires saccadés pendant quelques minutes, les yeux sont révulsés, et souvent l'enfant se mord la langue et respire bruyamment. Il reprend connaissance très lentement et il peut y avoir émission d'urine. Allongez votre enfant en position latérale de sécurité.
  • Un malaise d'origine cardiaque : ce malaise est rare, mais grave et peut provoquer une mort subite. La perte de connaissance est brutale au moment d'un effort ou d'une action, sans signe annonciateur. L'enfant devient pâle et tombe mais il récupère vite. Ce malaise est provoqué par un arrêt cardiaque. Il existe dans ce cas une maladie cardiaque : malformation, troubles du rythme...
  • Un malaise vagal : il survient surtout après 10 ans et reste bénin. Il arrive presque toujours en position debout, au moment d'une intense émotion, d'une forte douleur, ou après un effort physique. Il commence par un mal être, une faiblesse musculaire, des sueurs, un voile noir devant les yeux, des bourdonnements d'oreille, une très grande pâleur. L'enfant tombe et perd connaissance. Puis il revient à lui et se rétablit durant l'heure suivante. Le réflexe vagal est causé par une stimulation trop grande du système nerveux. La fréquence cardiaque ralentit brusquement durant quelques secondes entraînant une moins bonne oxygénation cérébrale. Dans ce cas, il faut réconforter l'enfant, l'installer sur le dos et surélever ses pieds afin que le sang oxygène mieux son cerveau.
  • Une hypoglycémie : elle survient quand l'enfant n'a pas assez mangé. Il a faim, ressent des maux de tête, de ventre et une fatigue. Il peut aussi ressentir des palpitations, des vertiges ou des troubles visuels. Il peut parfois vomir et perdre connaissance. Donnez à l'enfant une boisson ou un aliment très sucré.
  • Une intoxication médicamenteuse, par monoxyde de carbone, ou par consommation d'alcool peut entraîner un malaise pouvant aller jusqu'au coma.

Spasme : consultation auprès d'un médecin pédiatre

Le médecin saura établir un diagnostic précis et vous rassurer en échangeant avec vous. Il prescrira peut être un traitement phytothérapique (angélique, aubépine, marjolaine, valériane...) ou homéopathique (ignatia, chamomilla, cina, aurum metallicum...) .

Mais par contre, consultez en urgence si votre bébé :

  • tousse ou s'étouffe avant d'être bleu ;
  • convulse ;
  • fait un premier spasme du sanglot à 3-4 ans ;
  • si tout ne revient pas à la normale à la fin du spasme ;
  • si en mangeant, il devient bleu ou très pâle ;
  • s'il a un ou plusieurs malaises non provoqués par la douleur, des pleurs, la peur ou la colère.

Ces pros peuvent vous aider