
Jusqu'à un an, si le bébé n'est pas allaité, il est nourri avec un lait infantile, puis avec un lait de suite, ou deuxième âge, puis un lait de croissance vers 10-12 mois, jusqu'à 3 ans, qui répond aux besoins de son organisme.
En France, beaucoup de pédiatres conseillent aux parents de donner à leur bébé le lait de croissance à partir de un an plutôt que du lait de vache, parce qu'il contient un bon équilibre en fer, en calcium et protéines. Regardons en détails les propriétés du lait de croissance.
Bon à savoir : l'organisation mondiale de la santé (OMS) conseille l'allaitement complet jusqu'à 6 mois et de le poursuivre pendant les 2 premières années. Certains bébés allaités, puis sevrés vers 5-6 mois, préfèrent manger directement à la cuillère une alimentation diversifiée et refusent le biberon. D'autres bébés sont nourris au sein au-delà de 6 mois tout en commençant une alimentation diversifiée et ce, même au-delà de un an.
Composition du lait de croissance
Comme les autres laits infantiles, la composition du lait de croissance est réglementée. Ce lait présente un bon équilibre entre :
- Le fer : entre 6 et 12 mois, le bébé ne mange pas encore de viande qui contient naturellement une grande quantité de fer. Le lait de croissance est 20 fois plus riche en fer que le lait de vache. Une carence en fer expose le bébé à un manque d'appétit, une fatigue, et à une moins bonne résistance aux infections.
- L'acide linoléique : le lait de croissance renferme cinq fois plus d'acide linoléique que le lait de vache. L'acide linoléique est indispensable pour la maturation du cerveau. Il est très digeste, car composé de matières grasses végétales.
- Le calcium et les protéines : le calcium intervient dans la minéralisation osseuse, et les protéines dans la croissance des tissus.
- La vitamine A contribue au développement de la vision.
- La vitamine D intervient dans la minéralisation osseuse en facilitant l'absorption du calcium.
Bon à savoir : avant 6 mois, le bébé né à terme profite des réserves de fer constituées au cours de la grossesse.
Que pensent les organismes de santé du lait de croissance ?
La France est le seul pays européen à autant préconiser l'emploi du lait de croissance. Il existe un très grand nombre de laits différents avec des dizaines de marques.
Bon à savoir : le Canada et la Suisse conseillent le lait de vache entier à partir de 9 mois.
L'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (l'AFPA) et la Société Française de Pédiatrie (SFP) mettent en valeur des études prouvant que le lait de croissance est indispensable pour le jeune enfant jusqu'à l'âge de 3 ans :
- Mais l'OMS de son coté dénonce le marketing trop présent sur la vente de ces laits de croissance, qui vise à nous faire croire que le lait de croissance est meilleur que le lait maternel.
- L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (l'EFSA) a déclaré le lait de croissance n'apportant rien de nécessaire en plus d'une alimentation équilibrée.
- L'UNICEF a déclaré que les laits de croissance n'apportent rien de plus que le lait de vache entier, si tant est que l'alimentation de l'enfant est diversifiée.
- L’Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique (EAACI) recommande de ne pas utiliser de formules à base de lait de vache, comme complément régulier à l’allaitement maternel, au cours de la première semaine de vie. Si un complément est nécessaire, ils suggèrent d’avoir recours à une banque de lait maternel ou à des formules hydrolysées ou à base d’acides aminés.
Bon à savoir : de nombreux pédiatres conseillent l'emploi du lait de croissance.
Autres laits conseillés au très jeune enfant
Aujourd'hui, on utilise de plus en plus de laits végétaux biologiques aux bienfaits reconnus :
- le lait d'épeautre ou de petit épeautre ;
- le lait d'amande ou de noisette ;
- le lait d'avoine ;
- le lait de châtaigne ;
- le lait de riz ;
- le lait de chèvre ou de brebis...
Selon les marques, vous trouverez, par exemple des laits de croissance coûtant environ 1,40 € le litre ou des laits de croissance coûtant 18 € la boîte (celle-ci dure environ une semaine).
À noter : le comité d’expert de l'EAACI s’oppose à l’utilisation de formules à base de protéines de soja pendant les 6 premiers mois de vie dans le but de prévenir les allergies. Des questions se posent en effet sur les effets néfastes possibles sur les nourrissons de la présence de phytates, d’aluminium et de phytoœstrogènes dans ces préparations.