Vitamine D pour bébé

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Médicament pour bébé en pipette

La vitamine D est indispensable à la croissance des bébés. Une supplémentation est nécessaire pour maintenir un taux suffisant de calcium dans le sang, afin de prévenir le rachitisme et les retards de croissance. Quand et comment l'administrer ? Y a-t-il des risques en cas de surdosage ?

Bon à savoir : un apport en vitamine D est également recommandé à l'âge adulte pendant l'automne et l'hiver.

Vitamine D : son rôle pour l'organisme

La vitamine D est une vitamine liposoluble qui intervient dans le métabolisme du calcium et du phosphore, et donc dans la minéralisation des os, des dents et des cartilages. Elle favorise la bonne humeur et joue un rôle protecteur dans certaines affections, notamment :

  • l’ostéoporose ;
  • les cancers (sein, colon, ovaire, prostate) ;
  • les maladies cardiaques ;
  • les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ;
  • la sclérose en plaques ;
  • le diabète ;
  • la grippe, le rhume ;
  • les bronchiolites ;
  • les pneumonies et autres maladies infectieuses.

À noter : les vitamines liposolubles sont des vitamines solubles dans les corps gras. Elles regroupent les vitamines A, D, E et K.

Pourquoi administrer un supplément de vitamine D aux bébés ?

La vitamine D synthétisée par notre corps n’est efficace que si elle est activée par les rayons ultraviolets (UV) du soleil au niveau de la peau. En période de faible ensoleillement (d’octobre à avril), la synthèse est donc diminuée. Chez les nourrissons et les petits enfants, des suppléments sont nécessaires pour éviter l’apparition d’une carence :

  • Le soleil est dangereux pour les bébés et les jeunes enfants. Ils sont donc peu exposés au soleil.
  • La femme enceinte est souvent carencée. Il est donc important de donner de la vitamine D au bébé allaité.
  • La fréquence du rachitisme a diminué avec l'apparition des laits infantiles enrichis en vitamine D et le complément donné de manière systématique aux bébés.

Attention : en janvier 2017, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a suspendu la commercialisation de l’Uvestérol D, un médicament  utilisé sous forme de pipette suite au décès d’un bébé (ce n'est pas le médicament qui pose problème mais son mode d'administration).

Vitamine D pour bébés : comment l’administrer ?

La vitamine D est prescrite aux nourrissons sous forme de gouttes ou de doses. Pour éviter les malaises et les fausses routes, il est essentiel de respecter les consignes suivantes :

  • Administrer la vitamine D sous forme de gouttes avant la tétée ou le biberon en position semi-assise.
  • Ne jamais allonger le bébé juste après.
  • Placer la pipette contre l'intérieur de la joue.
  • Appuyer lentement sur le piston pour un écoulement goutte à goutte.

Quand donner de la vitamine D aux bébés ?

La fréquence d’administration de la vitamine D est fonction de l’âge de votre bébé. En France, l'apport de vitamine D est conseillé dès la naissance :

  • De 0 à 2 ans : tous les jours.
  • À partir de 2 ans : pendant l'hiver uniquement, car le nourrisson est alors peu exposé au soleil.

À noter : en été, le bébé passe du temps dehors au soleil. Ainsi, la vitamine D produite par son corps est activée par les UV.

Quelle est la posologie de la vitamine D pour les bébés ?

Les besoins en vitamine D ne sont pas les mêmes chez tous les bébés. Ils sont fonction de la teneur du lait en vitamine et du type de peau de votre enfant :

  • Un bébé ou nourri au lait de vache non enrichi en vitamine D a besoin d'une dose plus élevée en vitamine D qu'un enfant nourri avec un lait infantile enrichi.
  • Un enfant à la peau foncée a besoin de plus grandes doses, car la peau filtre davantage les UV.
  • Les nouvelles recommandations de la Société française de pédiatrie visent une « simplification et un alignement sur l’Europe », de sorte qu'elles conseillent un apport de 400 à 800 UI par jour de vitamine D2 ou de vitamine D3 pour les 0-2 ans.

Consultez votre pédiatre pour connaître la posologie adaptée aux besoins de votre enfant.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) rappelle par ailleurs ses recommandations concernant la supplémentation en vitamine D des nourrissons qui doit privilégier la prise de médicaments à celle d’un complément alimentaire enrichi en vitamine D. « Les médicaments garantissent en effet une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage », précise l’agence. Ils doivent être donnés sur prescription médicale. Il est important de bien contrôler les doses données à l’enfant, et de ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D car des surdosages peuvent survenir (risque d'hypercalcémie sévère).

Source : Anses, 22 septembre 2021.

Grossesse et allaitement : favoriser une alimentation riche en vitamine D

Les besoins en vitamine D augmentent pendant la grossesse pour permettre le développement du squelette du fœtus. Or il est difficile d'atteindre la dose journalière recommandée uniquement par l'alimentation, car peu d'aliments contiennent de la vitamine D :

  • l'huile de foie de morue ;
  • le beurre, le lait, les laitages ;
  • le jaune d’œuf ;
  • le foie ;
  • les poissons gras (truite, saumon, hareng, sardines) ;
  • certains champignons séchés (shiitakés, cèpes et morilles) ;
  • les levures ;
  • les céréales.

À noter : certains aliments sont artificiellement enrichis (ils sont signalés comme « enrichis en vitamine D »), notamment les laits infantiles et certains produits industriels.

L'apport de vitamine D est donc conseillé chez la femme enceinte au dernier trimestre de grossesse afin de prévenir le rachitisme chez le nouveau-né.

Bon à savoir : selon des études récentes, 1 000 à 2 000 UI de vitamine D sont nécessaires à un organisme adulte. Ces besoins s’élèvent à 4 000 UI chez les femmes enceintes ou qui allaitent.

Y a-t-il un risque de surdosage en vitamine D pour mon bébé ?

Un surdosage en vitamine D peut entraîner les symptômes suivants :

  • des maux de tête ;
  • des nausées et des vomissements ;
  • une perte de poids ;
  • une fatigue intense.

Ces symptômes cessent lorsque l'on stoppe l'apport de vitamine. Peuvent aussi apparaître :

  • des calculs rénaux par excès de calcium dans les urines ;
  • une hypercalcémie, c’est-à-dire un excès de calcium dans le sang.

C’est la raison pour laquelle aucune supplémentation ne devra être donnée sans l'avis du pédiatre.

Pour en savoir plus :

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